L’hystérectomie est une opération chirurgicale souvent préconisée pour venir à bout de certaines pathologies chroniques qui touchent à l’utérus. Parmi ces maladies qui conduisent à l’ablation de cet organe, le cancer occupe une bonne part. Mais cette opération soulève des inquiétudes qu’il convient de prendre au sérieux quant à ce qui est de ses conséquences sur la santé. L’hystérectomie est-elle dangereuse pour la santé ? Peut-elle provoquer d’autres cancers ? Voici la réponse à ces questions.
Qu’est-ce que l’hystérectomie ?
On appelle hystérectomie le fait par lequel on retire à une femme complètement ou en partie son utérus. Cette opération qui n’est pas sans risque pour la santé est initialement destinée à soulager les femmes fertiles qui ne souhaitent plus avoir des bébés, tout en gardant cependant une activité sexuelle normale. Mais avec le temps, l’hystérectomie (ablation de l’utérus) est proposée par l’oncologie comme la solution ultime au cancer de l’utérus ou du col de l’utérus.
Zoom sur les types d’hystérectomie
Il existe deux types d’hystérectomie selon la partie de l’organe qui est amputée et la technique chirurgicale adoptée. En fonction de ces facteurs, on distingue :
- l’hystérectomie complète : elle consiste à ôter l’organe dans son entièreté, c’est-à-dire le col et le corps de l’utérus ;
- l’hystérectomie partielle ou supracervicale : elle consiste à retirer uniquement le corps de l’utérus tout en laissant en place le col.
Par ailleurs, il faut noter que l’hystérectomie peut être pratiquée de plusieurs façons en fonction de la taille de l’utérus et de l’état de santé de la femme. Selon le cas, l’oncologue peut opter pour une hystérectomie par voie vaginale, par incision abdominale ou par une intervention mini-invasive.
Quel cancer se développe après l’hystérectomie ?
L’option de l’ablation complète ou partielle de l’utérus intervient en réponse au cancer de l’utérus, mais présente aussi d’importants risques pour la santé de la femme. Des études cliniques minutieusement conduites en Suède sur les conséquences de l’hystérectomie révèlent des vérités inquiétantes. On sait en fait que l’hystérectomie (totale ou subtotale) constitue un risque avéré des cancers du rein et du vagin chez la femme.
L’hystérectomie et le cancer du rein
Les chirurgies obstétricales avant l’âge de 40 ans constituent un facteur de risque du cancer des organes abdominaux chez les femmes. Par ailleurs, les résultats de plus de trois décennies de recherche montrent que l’hystérectomie augmente de plus de 50 % le risque de cancer du rein chez les jeunes femmes.
Pour cette raison, l’étude recommande une évaluation préopératoire approfondie des risques, ceci, de façon entièrement personnalisée pour chaque patiente. De même, une observation postopératoire très rapprochée permettra de diagnostiquer le cancer du rein dès les premiers symptômes afin d’y réagir au plus tôt.
Le cancer du vagin suite à l’hystérectomie
L’hystérectomie constitue également un facteur de risque pour le cancer du vagin chez les jeunes femmes. En effet, ce risque est nettement plus accru lorsque l’hystérectomie est pratiquée en réaction à une lésion cancéreuse.
Cependant, le risque est relativement bas suite aux hystérectomies pratiquées en cas de lésions bénignes. En envisageant l’hystérectomie, un suivi régulier et des frottis sont préconisés afin d’augmenter les chances d’un diagnostic précoce du cancer du vagin, gage d’un traitement efficace.
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